Prince of Persia

22/05/2010 01:14

Testé                                      

 

Fiche du jeu

Genre : Action aventu

Développeurs : Ubisoft

Date de sortie en France : 20/05/2010

 

Introduction

En temps que grand fan de la trilogie des Sables du Temps sorti sur ps2, il m’est difficile d’avoir un regard neutre sur ce jeu. Mais, après tout, pourquoi me munirais-je d’objectivité ? Plus sérieusement, quand un éditeur décide de faire une suite (directe ou non) à un jeu, ce dernier sera forcément soumis à la comparaison.

 

Histoire

Cet épisode se déroule entre le 1er et le 2e opus de la trilogie des sables du temps, et notre prince décide de rendre visite à son frère Malik dans le royaume de ce dernier qui est en train de se faire envahir. Pour repousser ses envahisseurs, Malik décide de libérer l’armée du roi Salomon qu’il espérait voir se battre à ses côtés. A la place, cette armée est sous les ordres d’une créature maléfique nommée Ratash.

(Cette temporalité est, par ailleurs, assez absurde puisqu’après le 1er épisode, le prince est constamment poursuivi par le Dahaka (protecteur du temps) qui veut le tuer pour rétablir le cours du temps.)

La qualité première des Prince of Persia sur ps2 est leur histoire. Au travers de la trilogie, nous pouvons voir le prince devenir plus mature aux travers d'un scénario bien rôdé qui propose une interprétation intéressante du voyage dans le temps. En comparaison, le scénario de cet opus de la ps3 ne fait vraiment pas le poids. Prendre pour base la légendaire armée de Salomon pouvait être une bonne idée, mais au final, ce n’est absolument pas exploité dans l’histoire et ça devient juste un prétexte pour combattre des monstres.

 

Game play

Le game play basique du jeu reste inchangé (ou presque) par rapport à la trilogie des Sables du Temps. Vous pourrez toujours courrir sur les murs, vous accrocher à des colonnes etc.. Mais, durant votre périple, vous serez amenés à croises Raziah, une djinn qui vous confèrera des pouvoirs magiques pour vous soutenir dans votre quête. Ces pouvoirs sont classés de deux façons : ceux que vous pouvez utiliser pour vous battre (mais cela on y reviendra plus tard) et ceux qui vous permettrons d’interagir avec les décors pour rendre la partie plate forme plus intéressant, et en effet, ces pouvoirs renouvellent intelligemment le game play de la série. Grâce à Raziah, vous pourrez donc geler l’eau pour vous créer des barres ou des colonnes durant un certain temps ou faire réapparaitre d’anciens éléments d’architecture disparus, tel des murs ou des plates formes. Jongler entre ces deux facultés pour vous frayer un chemin entre les ruines du palais de Malik permet de renouveler et de compliquer un game play qui risquait d’être redondant avec la trilogie originelle. Cependant, le jeu reste quand même assez facile et ces nouveaux éléments de game play sont relativement peu exploités. Ubisoft a laissé filer le seul élément qui pouvait pallier à la faiblesse scénaristique et à la mollesse des combats de ce jeu.

Et, en effet, les combats de ce jeu sont presque blasant. Il y a bien un coté RPG qui essaye de relever le niveau mais au final, il demeure faible. Dans les faits, chaque ennemi tué rapporte de l’expérience et passé un nombre de points d’XP, vous gagnez un point à dépenser dans un arbre de compétence qui vous donne le choix entre augmenter votre vie, vos nombres de réservoirs de sables, des sorts offensifs et défensifs, et des améliorations de sorts. Vous pourrez donc revêtir une armure de pierre, créer une trainée de flammes derrière vous, repousser les ennemis, ou encore lancer des boules de glace. Chaque sort coûtera un réservoir de sable. Le tout reste quand même très classique mais surtout, ces sorts sont très peu utiles. Les combats sont d’une simplicité déconcertante et ce n’est pas le nombre impressionnant d’ennemis qui vous feront peur. Mais pire encore, la mécanique de jeu durant les combats est d’une pauvreté affligeante par rapport aux précédents opus. Votre palette d’attaque a été drastiquement diminuée et les armes secondaires ont tout simplement étés supprimés.

 

Graphismes

Je ne ferai pas de critiques détaillée sur les graphismes du jeu. Bien qu’ils soient largement inférieurs aux capacités de la ps3, je ne pense pas qu’un jeu ait forcément besoin de bon graphismes pour être bon. Par contre, les développeurs auraient pu faire un effort pour diversifier un peu les décors. Vous aurez sensiblement le droit aux mêmes décors de l’intérieur du palais de Malik durant tout le jeu.
Le level design est assez classique pour un Prince of persia : il ne propose rien de nouveau mais il reste honnête. Cependant, on ne peut pas en dire autant pour les bonus cachés qui se matérialisent ici sous force de sarcophages. Ces derniers sont presque fléchés ! Je n’ai eu aucun mal à trouver 90% de ces sarcophages alors que dans la trilogie originelle je ne trouvais souvent que trois ou quatre bonus de vie sur neuf.
 

Conclusion

En conclusion, ce jeu a été fait rapidement pour sortir en même temps que l’affreuse adaptation cinématographique de cette série, et cela se sent. Le jeu est court, très court et très simple. Je l’ai finis en 6 heures et 30 minutes sans me dépêcher et la réjouabilité est quasiment nulle puisqu’il ne vous manquera presque aucun sarcophage, et que le seul bonus à débloquer est une tenue d’Ezzio (d’Assassin’s Creed).
En bref, rien ne remplacera la trilogie originelle.

 

Note

11/20
 

Je n'avais pas de grands espoirs concernant ce jeu quand je l'ai acheté, je pouvais donc difficilement être très déçu. J'ai d'ailleurs perdu espoir de voir un bon jeu Prince of Persia depuis le premier opus de la ps3. Je pense qu'il ne faut pas toujours s'acharner à vouloir essoufler une liscence pour faire de l'argent jusqu'au bout et, à la place, préserver la dignité des jeux ayant fait les beau jours de la série. A force de faire des suites à profusion, il y aura toujours un épisode qui décevra et qui tuera la liscence.

 

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